1ère édition " Les Arts dans la Vallée "

Quel éclectisme à la salle des fêtes de Munster pour la première édition des « Arts dans la vallée ». On peut s’arrêter tout le week-end devant 200 peintures ou sculptures réalisées par les artistes de tout le canton.

Des bouquets d’anémones, une vieille grange d’Eschbach-au-Val, le King, une paroi rocheuse, une plomberie, le clown Zavatta, un torero altier, Albert Schweitzer, un lion fougueux, quelques vaches vosgiennes, Johnny, des silhouettes indicibles, la route des Crêtes, ou encore d’élégants voiliers sur une mer d’encre….

La grande exposition organisée par l’association artistique de la vallée (DNA du 17/08), avec les œuvres provenant de neuf associations du canton de Wintzenheim à Soultzeren, s’avère une magnifique vitrine de tout ce qui peut se réaliser, autant dans les thèmes que pour les procédés de création.

« Liberté, détente, création »

Autour des quelque 200 peintures (et aussi quelques sculptures) exposées à la salle des fêtes, les discussions s’engageaient facilement, hier, en début d’après-midi. « Ca fait cinq ans seulement que je me suis mise à l’aquarelle et c’est un magnifique espace de liberté, de détente », raconte une jeune retraitée à quelques visiteurs de l’exposition.

Chacun y présente « un peu de soi-même », ajoute une autre des quelque 80 artistes locaux ; certains ne songeraient absolument pas à se séparer de leurs œuvres, d’autres, souvent plus aguerris, les mettent à la vente, à des prix le plus souvent raisonnables par rapport à ce marché. Quelques artistes exposent aussi leurs méthodes de travail.

Car les styles diffèrent ici autant que les thèmes. Parmi les plus originaux, il y a celui du pointilleux Jean-Louis Banchereau de Walbach. Lui est adepte de la technique rarissime du pointillisme. Le tableau, souvent un paysage, n’est fait que de points, uniquement des points, pas un seul trait. Après le dessin au crayon graphite, il remplace les ombres par des points d’encre de Chine. Le résultat est bluffant.

Le président de l’association artistique de la vallée de Munster, Marc Wioland, jugera plus tard de l’affluence de cette première, avec une météo qui n’incitait peut-être pas à quitter son jardin. Les quelques visiteurs croisés soulignaient toutefois que c’est une merveilleuse incitation à s’y mettre eux-mêmes. C’est déjà beaucoup.

article des DNA de Philippe VIGNERON du 21 août 2011