Association Artistique Munster

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Exposition d'hiver du 6 au 22 décembre 2019

LLumineuse ode à la nature


Lumineuse comme toujours, en ces journées plutôt tristes. L’exposition d’hiver de l’AVVM visible salle de la Laub, à Munster, jusqu’au 22 décembre, attire l’œil et illumine le regard.

ne ode à la nature avant tout : « Ne faire qu’un avec elle pour saisir la beauté des formes d’un arbre, d’une vague, d’une silhouette, la ligne bleue des Vosges… ». Ces mots présentés en complément de l’événement, les artistes de l’AVVM (association des Artistes de la Vallée de Munster) semblent s’en être totalement inspirés. Ode grandiose à cette nature qui nous entoure ou invitant au voyage.


Une vingtaine de membres de cette association qui prouvent que l’on peut être « amateur » et réaliser d’excellentes choses en termes de peinture ou sculpture, tandis qu’il existe des gens labellisés « professionnels » mais qui ne broient que du noir comme de vils barbouilleurs. Amateurisme et professionnalisme sont, in fine, des qualificatifs très relatifs. Devant un grand panel d’invités, vendredi soir, lors du vernissage, parmi lesquels Monique Martin en sa qualité de 1re  adjointe au maire représentant la municipalité, le président Wioland a parlé de la genèse de son association, celle créée par André Wetzel (personnage hors normes), médecin, musicien, artiste, premier pédiatre de la vallée, décédé en 1976, précisant que c’est depuis 1962 que cette manifestation se perpétue, qu’elle s’inscrit en droite ligne dans sa participation à la vie de la ville.

« L’AAVM présente, selon son habitude, deux expos dans l’année, celle d’hiver et l’autre en été ». En outre, l’AAVM organise de nombreuses expos, non seulement dans la vallée, mais dans toute l’Alsace (maisons de retraites, hôpitaux, etc), et lançant un appel à d’éventuelles nouvelles recrues, « bien que nous soyons une trentaine de membres ».


« La culture, c’est avant tout une rencontre »

A son tour, Monique Martin a rendu hommage à cette dynamique équipe, à son président, disant que c’est « grâce à ce type de manifestation que vous avez su créer un lien de culture, d’échanges […] La culture, c’est avant tout une rencontre, un partage avec l’autre, au premier rang, avec les artistes eux-mêmes… » Et de citer André Malraux : « Il faut que nous puissions rassembler le plus grand nombre d’œuvres pour le plus grand nombre d’hommes… ».


Ode à la nature ! La ligne bleue des Vosges, les méandres d’un environnement célébré dans sa splendeur des quatre saisons, se déroulant sous le regard des hommes, des animaux, tels ces fabuleux chevaux, crinière au vent de Serge Geisert (au fusain). Paysages dans toute leur diversité d’Annie Azam, Jean-Louis Banchereau (tout en dentelle), d’Evelyne Durand (et ses amis à quatre pattes), Jean-Bernard Edel (de la dentelle encore), Christiane et Jean-Marie Fassel (toujours aussi saisissants), Renée Hug, Marthe Kempf, Annette Ory, Marc et Mireille Wioland (et son joli rouge-gorge attendant sa poignée de graines), Simone Wioland. Œuvres déclinées superbement en aquarelle, acrylique, huile, pastel. Sans oublier ces étonnantes romances sans paroles mais en couleurs génialement conçues d’Yvonne Hunsinger, les impressions délicieusement « Belle Epoque » de Jean-Marie Dirringer…


Et puis, les sculptures ! Ce formidable piranha pêché au fond de son inspiration d’Alexandre Bruntz (un nouveau venu), fait de tôle et d’acier ; Erwin Kempf bien entendu et son irrépressible adoration de la femme dans sa parfaite féminité, exposant cette année un « Johnny », manifestement indéboulonnable, en cire et en céramique ! Gérard Schweiss évidemment, ses « enchevêtrements » sans début ni fin, et autres réalisations de… haut vol !


Autre nouveau venu, Bernard La Motte, puisant son imagination - fertile – dans les forces propres de cette nature dont il suit l’évolution… Du « ready-made » au naturel.